Tuesday, October 1, 2013

Re: FAUT IL SUIVRE LES RABBANIM POUR ELECTIONS?

Merci David pour ton message.
Je profite de ton mail pour partager une belle histoire de nos Sages que j'ai lue et traduite, même si cela n'a pas de rapport avec le sujet.
Que puisse leur lumière nous éclairer!
Daniel

La plainte reçue au commissariat de police en Roumanie  était des plus bizarre : « Bonjour, je suis le boulanger  de la ville de Boursik » se présenta la personne. « Ces derniers temps, nous avons tous les jours la visite d'un homme étrange qui s'approche du four à pain et y jette quelque chose.»
Le policier de service enregistra les faits en se demandant s'il n'est pas victime d'une plaisanterie, mais la suite de l'histoire éveilla sa curiosité :
« L'homme en question est un juif respectable. Mais même lorsque nous avons commencé à suspecter ses agissements et l'avons menacé de porter plainte à la police,  il ne s'émut pas pour autant et continua ses visites journalières.
Le village de Boursik en Roumanie est connu pour ses sources thermales et minérales. Elle se situe dans les Carpates, dans un cadre magnifique de prairies fleuries où poussent des cèdres hauts de cinquante pieds. Il y règne une atmosphère magique de quiétude qui attire de nombreux touristes au cours de l'été y compris des communautés de juifs pratiquants avec leur rabbin.
Rabbi Naftali Halpert a servi comme rabbin de Satmar depuis vingt ans. Il est né à Varsovie, il a survécu par miracle à l'Holocauste, à Auschwitz, après avoir perdu sa femme et ses sept enfants.
Après l'Holocauste, il est venu à la ville de Satmar et a épouse en second mariage la fille de Rabbi Shmuel Feldman, un des érudits de la ville. De ce mariage est née une fille unique. Finalement, il a été nommé rabbin de la ville et du district Transylvanie dans les Carpates. Il s'investit corps et âme à la réhabilitation du judaïsme, à y faire respecter la cacherout, le mikvé et le erouv de la ville.
C'est ainsi que par la suite, il a été recommandé par les dirigeants de la communauté, dirigée par le Grand Rabbin de Roumanie, le rabbin Moses Rosen, pour aller veiller dans ville de Boursk à toutes les questions religieuses afin que les vacanciers juifs puissent continuer à pratiquer la Torah sans soucis.
Pour assurer que pain local remplisse bien la condition d'être cuit par un juif,  le Rav se fatiguait chaque nuit pour se rendre à la boulangerie locale y jeter un cure-dent dans le four. Par cet acte, le rabbin devenait associé à l'allumage du four et le pain perdait ainsi son statut de « pain non-juif ».
Ce n'était pas une tâche facile, car en chemin le rabbin risquait à chaque fois de se frotter aux vauriens ou ivrognes qui trainaient dans les rues. Et pourtant, le Rav Halpert se rendait scrupuleusement tous les soirs en cette période des vacances à la boulangerie locale y jeter un cure-dents en bois dans le four. Il surmontait ses craintes en se rappelant l'enseignement de nos Sages « celui qui va pour accomplir une mitsva est protégé de tout dommage ».
En ces jours, la Roumanie était sous régime communiste. Contrevenir aux lois du gouvernement en place équivalait à s'exposer à de réels dangers, tout particulièrement pour les juifs. Et même lorsque les ouvriers boulangers ont menacé le rabbin d'avertir la police pour ses agissements suspects, le rabbi ne cessa pas pour autant son activité, afin de permettre aux Juifs de manger du pain casher.
Une nuit, le rabbin vint à la boulangerie, comme à l'accoutumée et jeta le cure-dent en bois dans le feu ardent du four. Tout à coup il entendit derrière lui une voix lui ordonnant : "Stop". Effrayé, il se retourna et distingua un officier de police qui tenait un pistolet braqué sur lui.
"Que faites-vous ici? Êtes-vous un sorcier?" hurlait l'officier. Sans attendre de  réponse, il poursuivit: «Vos réponses, gardez-les pour l'inspecteur ! Vous êtes en état d'arrestation.". Il  ordonna au rabbin de le suivre. Sans un mot, les deux hommes se dirigèrent vers la voiture de police. Le rabbin reprit quelque peu ses esprits et tenta de remettre de l'ordre dans ses pensées.
Tout à coup, l'officier s'approcha de lui d'un ton plus calme: «Écoutez, je comprends que vous êtes rabbin. Si vous parvenez à me donner une explication plausible à vos agissements, peut-être pourrai-je vous relâcher. 
L'esprit du Rabbi commença à travailler fiévreusement. Comment expliquer à un officier roumain cet interdit de cuisson non-juive, surtout en raison de l'attitude du communisme envers le judaïsme. Soudain, une idée lui vint à l'esprit.
Il se tourna gentiment vers l'officier et dit: «Vous savez sûrement que nous juifs,  croyons en la Torah et accomplissons ses commandements à la lettre. Il est dit que « c'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain ».
Nous pensons que l'on n'a pas le droit de manger de pain si l'on n'a pas au préalable effectué un travail, aussi minime soit-il.
Comme les juifs de cette ville sont la plupart des touristes en vacances et qu'ils n'accomplissent aucun travail particulier, il leur est interdit de manger du pain. A cette fin, ils m'ont mandaté afin que je les représente dans un travail à fournir pour la confection du pain. C'est pourquoi, je viens ici tous les jours afin de jeter un cure-dent dans le four et de permettre ainsi aux autres juifs la consommation boulangère ».
Les paroles du Rabbi impressionnèrent l'officier, qui les considéra en parfait accord avec les idéaux communistes prônant la valeur du travail et de l'effort. Il fut heureux de constater que le rabbin, tout éminent qu'il soit, se fatiguait personnellement afin d'adhérer scrupuleusement aux principes fondamentaux de l'Etat.
L'attitude de l'officier envers le rabbin changea radicalement. Il déclara solennellement: "A partir de maintenant, vous ne marcherez plus jamais seul la nuit. Une escorte de policiers veillera à votre sécurité à l'aller et au retour. De plus je vous délivrerai une autorisation officielle qui vous permettra de rentrer dans la boulangerie quand bon vous semblera. »
Rabbi Halpert monta en Terre Sainte à la fin de sa vie et quitta ce monde le 23 Tamouz 1988. Que sa mémoire soit bénie.
 
(Merci à l'expéditeur de l'histoire, son gendre, le Rabbi Moshe Tirer)


De : David Orbach <jerusalemfolk@013net.net>
À : avraham lumbroso <lumbrosor@012.net.il>; lumbroso_benjamin@yahoo.com; DavidOrbachBlog <R.A.Orbach.davidorbach@blogger.com>; israeliens_francophones@yahoogroupes.fr; "Israel-Klezmer@yahoogroups. com" <Israel-Klezmer@yahoogroups.com>; "Jewish_Folk_Community@yahoogroups. com" <Jewish_Folk_Community@yahoogroups.com>; Pro-Israel@yahoogroupes.fr; Service_Israelien_Francophone@yahoogroups.com; "Rbs-Fr@Yahoogroups. Com" <rbs-fr@yahoogroups.com>; daniel ecabert <daniel_ecabert@yahoo.fr>
Envoyé le : Mardi 1 octobre 2013 13h07
Objet : FAUT IL SUIVRE LES RABBANIM POUR ELECTIONS?

Yechivat Ateret Yerouchalayim
Sous la haute direction du
Rav Chlomo Aviner Chlit"a
  
Le vote et les Rabbanim
– par le Rav Chlomo Aviner chelita – traduction d'une intervention sur le site "Sirouguim" –
 
    Dans la perspective des élections municipales, il faut savoir que tout votant est comme un membre d'un tribunal. Et par conséquent il lui est interdit se laisser dicter son choix par des Rabbanim, et encore moins de se laisser influencer par les promesses de mériter le Gan Éden s'il vote pour tel parti. Quant aux prises de position des Rabbanim, "Tu dois les écouter, mais en fin de compte tu dois décider en fonction des arguments que tu trouves justifiés selon ton propre jugement".
***
    Q : Jusqu'à quel point le citoyen doté du droit de vote doit-il tenir compte de l'avis des Rabbanim quand il va voter ? Faut-il voter pour un certain candidat ou un certain parti parce-qu'un Rav a dit qu'il fallait voter pour lui ?
    R : Il est écrit par les décisionnaires, le Hatam Sofer entre autres, qu'un collège électoral est comme un Beth Din, comme un tribunal comprenant de très nombreux membres qui doit juger d'une affaire importante, une affaire qui aura des retombées multiples et de lourdes conséquences.
    Dans ce Beth Din-là il y a des personnages importants, il y a de grands Rabbanim, et aussi des gens simples. Mais les gens simples en sont membres à part entière, et quiconque fait partie du tribunal n'est pas autorisé à annuler son opinion devant quelqu'un d'autre, car alors on n'a pas besoin de lui ! Il doit donc dire ce qu'il pense. Bien sûr il doit écouter l'avis des autres, et il peut se laisser convaincre, mais au bout du compte il doit donner son avis à lui. 
    Dans les jugements pour les affaires de meurtre [selon la Thora], afin d'éviter qu'aucun juge ne soit influencé on commence [le tour de table] obligatoirement par le juge le plus novice, et ensuite seulement on demande l'avis du plus compétent. Pour la même raison, on ne fait pas siéger au tribunal un père ensemble avec son fils, ni un rav avec son élève, parce-qu'un élève pense comme son maître et c'est alors comme s'il n'était pas là, et comme s'il y avait désormais moins que les 23 juges requis. La Guémara demande à ce propos comment Rav Houna et Rav Hisda ont pu sièger ensemble alors que le second était l'élève du premier ; et elle répond que malgré cela il pensait de façon indépendante (c'est pourquoi Rachi précise qu'il était "un homme par lui-même").
    De la même manière, quand ont lieu des élections pour la Knesset, pour la ville ou pour toute autre instance, un homme doit juger de ce qui convient selon sa propre compréhension. Et s'il n'arrive pas à se décider, il doit voter blanc. Mais il lui est interdit de dire : "Je n'arrive pas à me décider, alors j'annule mon opinion au profit de celle d'Untel, qui est plus averti que moi" ; car alors c'est comme s'il n'avait pas voté.
    Q : Alors comment les Rabbanim signent-ils des lettres de soutien à des candidats ?
    R : Il est clair que les Rabbanim ont le droit, et même le devoir, d'exprimer leur avis. Ils disent : "Je soutiens Untel pour telle et telle raison."  – Mais, dirai-je, comment le pauvre homme que je suis pourrait-il suivre son propre avis à l'encontre des Rabbanim ? Eh bien non, cela n'a rien à voir, à moi de réfléchir selon mes capacités. Les Rabbanim expriment leur avis à force d'arguments, et il revient à chacun d'acquiescer à ces arguments [ou non].
    Si un homme est qualifié pour aller à l'armée, pour se mettre en danger et donner sa vie, voire pour prendre des décisions qui peuvent mettre en jeu non seulement sa propre vie, mais aussi la vie des autres, alors il est également qualifié pour exprimer son avis lors des élections aux postes publics. On ne peut pas lui dire : "Tu es bon pour aller au combat, mais tu ne l'es pas pour dire qui à ton avis convient à telle fonction de responsabilité".
    Q : Alors, si un Rav dit : "Votez pour tel candidat", faut-il l'écouter ou non ?
    R : Il faut l'écouter, mais en fin de compte il faut décider selon les arguments qu'on estime justifiés selon son propre jugement.
    Q : Et comment faire cette évaluation ?
    R : Quand j'élis un homme pour une fonction donnée, je ne dois pas le choisir en fonction de mon intérêt personnel. Ce serait comme accepter un pot-de-vin, de dire  que [parce-qu'il me promet des avantages] celui-là est le meilleur et doit être placé devant les autres. Je dois décider qui sera le meilleur pour la ville [et non pour moi-même]. Bien-entendu il peut y avoir des conflits, par exemple entre ce qui est bon pour la ville et ce qui est bon pour l'état, c'est légitime ; mais [pour faire mon choix] je ne dois pas partir de ce qui est bon pour moi, mais de ce qui est bon pour la fonction en question. J'ai le droit de penser que mon parti est le meilleur au monde pour le Klal Israël, c'est légitime ; mais si je choisis selon mon intérêt personnel, ce n'est pas correct.
    Q : Et que dire des affirmations de Rabbanim qui promettent aux électeurs le Gan Éden s'ils votent pour un certain parti, et l'enfer s'ils votent pour un parti différent ?
    R : Ce n'est évidemment pas correct. Moïse notre maître a promis le Gan Éden à ceux qui accompliront les mitsvot et qui se conduiront comme il faut. Quel que soit le parti pour lequel ils votent, la promesse de Moïse tient toujours...
 
 
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