Tuesday, October 22, 2013

QUAND FAUT IL SE MARIER? RAV AVINER

L'âge du mariage – A quel âge doit-on se marier? A dix-huit ans, comme le prescrivent nos Sages ? Mais je voudrais d'abord apprendre un métier !

Réponse – De nos jours, on se marie plus tard, entre 20 et 25 ans, suivant la maturité. En revanche, après 25 ans, on a une personnalité déjà passablement élaborée de sorte qu'il vaut mieux se marier plus tôt. Partant, apprenez d'abord la profession qui vous plaît plutôt que d'exercer toute votre vie un métier que vous n'aimez pas ; vous pouvez vous dispenser des deux ans de Service national ; quant à la formation professionnelle, elle est subordonnée à chaque cas particulier.

L'Internet – On ne peut pas, semble-t-il, se marier par Internet, d'autant plus qu'il ne donne pas d'informations sur l'autre et qu'on peut très facilement se laisser abuser.

Réponse – l'Internet ne permet qu'un premier tri ; ensuite, si les choses semblent sérieuses, vous pouvez échanger vos coordonnées, prendre vos renseignements sur l'autre et, enfin seulement, vous rencontrer. Mais l'Internet a quand même ses avantages. C'est une méthode efficace et rapide de recherche, convient aux personnes timides et n'engendre pas de crises graves, mais il ne convient pas forcément à tout le monde.

Le "régime rapide" – En 7 minutes, peut-on véritablement connaître l'autre ? C'est stressant !

Réponse – C'est vrai, mais la méthode ne s'adresse qu'à des gens décontractés et ne permet qu'un premier tri.

Prendre d'abord tous les renseignements – Vous écrivez, Monsieur le Rabbin, qu'on doit préalablement s'informer le mieux possible et le plus objectivement ; mais les gens à qui on s'adresse sont nécessairement subjectifs puisqu'ils aiment ou détestent celui de qui on s'enquiert ! Et s'ils sont neutres, c'est qu'ils ne le connaissent pas encore.

Réponse – Effectivement, ce n'est pas facile, c'est pourquoi nous avons dit le mieux possible, et les gens sincères sont quand même nombreux.

La pauvreté – J'ai fait la connaissance d'une jeune fille extra mais ses parents n'ont pas les moyens de nous financer un appartement ; dois-je rompre ?

Réponse : Aucune importance ! Un jour, un jeune homme se présenta devant le Rav Arié Lévin avec la même question. "Mais c'est précisément une grande qualité", s'étonna le grand Rav !

Un fils adoptif – Doit-on cacher l'adoption du jeune homme ? Mais cela finira par se savoir !

Réponse – Aucune importance ! L'important, c'est le jeune homme ; d'autant plus qu'effectivement cela se saura, voilà la raison principale car, en soi, le cacher n'est pas une faute.

Un père non juif – Vous écrivez, Monsieur le Rabbin, que cela est sans importance ; et si elle veut se marier avec un Cohen (famille de la tribu de Lévi spécialement affectée au Service divin) ?

Réponse – Exact.

Un jeune homme qui souffre d'une maladie – J'ai appris que le jeune homme souffre d'une grave maladie (physique ou psychique), mais j'ai peur d'être la cause de la rupture ?

Réponse – "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Certains ont divorcé l'année de leur mariage ; d'autre, à l'intérieur des "Chéva Bérachot" parce tout le monde avait gardé le silence. Comme l'explique le "'Hafets 'Haïm", il ne s'agit pas ici d'un cas de médisance.

La beauté – La Jeune fille a de nombreuses qualités mais elle n'est pas belle ?

Réponse – "Mensonge que la grâce, vanité que la beauté, la femme qui craint l'Eternel est seule digne de louanges". L'essentiel, pour citer Maïmonide, est qu'elle soit belle à vos yeux.

La ressemblance – Pour que nous nous accordions, dois-je chercher une jeune fille qui ait les mêmes qualités que les miennes ?

Réponse – Aucune importance, tout cela fait partie de belle à vos yeux.

L'habillement – Vous écrivez, Monsieur le Rabbin, qu'avoir les manches courtes n'empêche rien ; cela n'est-il pas une transgression ?

Réponse – Bien entendu c'en est une, et ce ne doit pas être la seule ; n'en sommes-nous pas exempts nous-mêmes ? Ne vous attendez pas à trouver un ange.

-               Et si elle porte des pantalons ?

-               allons-nous passer en revue toute la garde-robe ?! Le principe est clair.

Untel pour unetelle - Comme d'en-Haut on a décrété "untel pour une telle", comment expliquer que certains restent célibataires ?

Réponse – C'est qu'ils n'ont pas essayé comme il faut de trouver leur compagne, ne se sont pas comportés comme Avigaïl qui a pris l'initiative, ou encore qu'ils ont refusé tel partenaire pour des bêtises.

L'affinité - La jeune fille semble craindre Dieu et avoir de bonnes qualités mais je ne ressens pas d'affinité pour elle.

Réponse – N'exagérons pas l'importance de ce sentiment. Si, après le mariage, l'amour dû à Dieu fait défaut, alors, à lui seul, ce sentiment pourrait bien devenir un feu dévorant.

La durée des rencontres – Vous écrivez, Monsieur le Rabbin, qu'une rencontre d'une heure et demi suffit, mais je ne peux pas m'ouvrir en si peu de temps.

Réponse – Ce laps de temps aurait dû être suffisant, mais cela est une question personnelle, prenez tout votre temps.

Un mari coléreux – Pour savoir si le futur mari est coléreux, le Rav conseille, par exemple, de modifier intentionnellement un programme convenu pour voir la réaction de l'autre au cas où, éventuellement, il serait coléreux ; mais les relations interpersonnelles ne doivent-elles pas s'établir sur les bases de la confiance et du respect mutuels ?

Réponse – Ce sont des valeurs qu'il faut savoir revendiquer et prouver. Autant que possible, on doit éviter les mariages affligeants où l'un des deux veut imposer sa loi ; néanmoins, même s'il a ce défaut, ce n'est pas encore la mer à boire. L'important est de savoir comment chez lui cela s'exprime, puisque "la personne se reconnaît à sa colère".

Un mari qui frappe - Après plusieurs années de souffrances, une de mes amies a divorcé parce que son mari la battait ; peut-on détecter d'avance ce défaut ?

Réponse - La violence dissimulée peut s'identifier dès la première rencontre. Les signes de mise en garde se manifestent par des expressions de domination qui peuvent prendre toutes sortes de formes, depuis l'inconvenance jusqu'à la flatterie apparente. A titre d'exemples : "Ton amie ne semble pas une bonne fréquentation" ; "tu es plus jolie sans maquillage" ; tes habits ne sont pas pudiques" ; "je comprends mieux que toi"…

Rencontre avec deux personnes différentes – Vous écrivez, Monsieur le Rabbin, que, parfois, un jeune homme pouvait sortir avec deux jeunes filles, ou inversement ; cela n'est-il pas interdit ?

Réponse - On peut très bien être partagé et, par-là, on pourra peut-être trancher ; bien entendu, on ne doit pas le divulguer à l'autre pour ne pas lui faire de la peine ; c'est là une question personnelle. Pourtant, ce comportement pose le problème de l'abus de confiance puisque l'autre pense qu'il est seul, qu'il ne sait pas qu'il a un concurrent et qu'il se met à s'attacher pour rien. On ne doit donc avoir recours à cette solution que dans des cas exceptionnels, que la jeune file, par exemple, soit d'un âge avancé, que rien ne bouge et que, sans cela, il y aurait rupture. Dans toute règle il y a l'exception qui la confirme. A propos de ces situations complexes on a l'usage de dire d'aller consulter une autorité rabbinique.

Proposer en mariage - Les célibataires me font de la peine mais, souvent, mes propositions sont déclinées, ce qui finit par m'être désagréable.

Réponse – Peu importe ; persévérez et croyez que votre situation d'homme marié est bien meilleure que la leur ; ne soyez donc pas trop gâté et si vous connaissez des célibataires, inondez-les de propositions puisqu'ils n'ont pas d'autre choix, ne fréquentant pas les boîtes de nuit. Vous devez donc les aider à se marier.

Ne détruisez pas – Lorsqu'une proposition de mariage ne me semble pas convenir, dois-je m'efforcer de le faire savoir aux intéressés ?

Réponse – En aucun cas. Peu importe qu'elle soit récemment retournée au Judaïsme, d'un certain âge, séfarade, divorcée, veuve, etc. Tout cela sont des bêtises ; elles sont toutes bien, c'est vous qui ne l'êtes pas.

Les préparatifs – Je suis sur le point de me marier ; comment dois-je m'y préparer ?

Réponse – Un jour, un jeune homme vint trouver le Rav Arié Lévin pour lui poser la même question, ce qui l'étonna beaucoup. "Ne fait-elle pas partie", lui répondit-il, "de votre propre corps" ?!

Un couple vint trouver le grand Rav dans l'espoir qu'il parvienne à les réconcilier, ce qu'il fit. Lorsque, le lendemain, le mari vint le trouver pour faire un don à sa "yéchiva" (académie religieuse), il lui dit : "Achetez de beaux habits à votre épouse est encore plus important qu'un don fait à une bonne œuvre".

Et si vous me permettez de vous donner un conseil, étudiez plusieurs fois le "Sentier de Rectitude" en entier.

 

Piské Chlomo

[Sélection de Questions/Réponses via SMS, par le Rav Chlomo Aviner chelita]

 

Enrôlement dans l'armée

Q : Je suis élève de yéchiva. Cela vaut-il la peine de s'engager dans l'armée ? Car cette armée ne remplit pas son devoir de nous protéger...

R : Je ne sais pas quelles sont tes sources pour affirmer qu'elle ne remplit pas son devoir. Tu dois demander pardon pour avoir offensé celui qui risque sa vie pour toi. Quant au fond du problème, demande à ton Roch Yéchiva, et demande-lui aussi si des questions comme celle-là doivent être posées par messagerie.

 

Les harédim et l'armée

Q : Pourquoi les harédim ne s'enrôlent-ils pas ?

R : C'est une erreur qu'ils font. Mais cela va s'arranger avec le temps. Patience.

 

Un séfer Thora dans l'espace des femmes

Q : Est-il permis aux femmes de danser avec un séfer Thora dans l'espace des femmes à Simhat Thora, pas par féminisme mais par crainte du Ciel ?

R : Il n'y a pas d'interdiction, mais cela n'a rien à voir avec la crainte du Ciel, car la crainte du Ciel consiste à accomplir ce qu'Hachem nous a ordonné, et pas à inventer des choses qu'Hachem ne nous a pas ordonnées. "Crains Dieu et garde ses mitsvot" [Kohélet 12/13].

 

Harry Potter

Q : Est-ce une bonne chose de lire les livres de Harry Potter ?

R : Non. Il y a là-dedans de l'imaginaire morbide. Et aussi une appréciation positive de la sorcellerie, qui est un interdit de la Thora. Voir Rambam Avoda Zara 2-3.

 

Tuer

Q : Pourquoi est-ce qu'on ne tue pas les laïcs et tous les gens qui ne vont pas selon la Thora, au lieu de les charger d'accusations aussi accablantes ?

R : Pour la même raison qu'on ne tue pas ceux qui incitent à tuer leurs frères qui n'observent pas la Thora.

 

Reconnaître les mérites d'autrui

Q : Comment arrive-t-on à avoir une appréciation positive de tout homme, même si on n'apprécie pas son comportement et même si on ne lie pas de relation avec lui ?

R : C'est un sujet trop complexe pour répondre par messagerie. Demandez au Rav oralement. Ou étudiez les livres de moussar (Notamment le livre du Rav : 'Véhalakhta Bédarkav' – MTs).

 

Chien de conduite au Kotel

Q : Est-il permis à une aveugle d'entrer au Kotel avec un chien de conduite ?

R : Dans une synagogue c'est un sujet de controverse (Ceux qui permettent : Quest/Rép Iguéret Moché Orah Hayim 1/45 ; le Rabbi de Loubavitch, Iguéret 6 'Titkalou'. Ceux qui interdisent : Thora Chléma, Taz 147, Quest/Rép 'Helkat Yaakov' 3/87 ; 'Chéarim Metsouyanim Béhalakha 13/2 – MTs). Par conséquent, sur l'esplanade du Kotel c'est interdit.

 

Une enseignante qui injurie les enfants

Q : Nous nous sommes plaints d'une enseignante qui injuriait tout le temps les élèves à la responsable d'éducation. Elle a fini par être licenciée à cause de cela, et elle ne nous a pas pardonnés. Que faire ?

R : Le principe est le suivant : l'enseignant est là pour les besoins des enfants et non les enfants pour les besoins de l'enseignant. Un enseignant qui fait du tort aux enfants, on le licencie. C'est à elle de demander pardon.

 

Penchant sexuel

Q : Comment peut-on maîtriser son penchant sexuel ?

R : C'est une question trop complexe pour y répondre par messagerie. Il faut étudier dans les livres de émouna, de halakha et de moussar, et faire chaque jour un examen de conscience (Voir aussi le livre du Rav Benadoun, 'Taharat Habrit' – MTs).

 

Repas de Mariage

Q : Est-ce qu'un repas de mariage doit être un vrai repas avec du pain ?

R : Non. Une collation légère suffit. Et ensuite du pain pour la famille proche. C'est un conseil de grande valeur quand on doit limiter les dépenses, auquel le Rav Mordéchaï Éliahou et le Rav Avraham Shapira avaient souscrit en leur temps.

 

Kiddouch pour quelqu'un qui profane Chabbat

Q : Y a-t-il une valeur à ce qu'un homme qui profane Chabbat, et qui travaille le Chabbat, fasse kiddouch avant ou après le travail ?

R : Certainement. Ainsi, il n'oubliera pas qu'il y a Chabbat, et il pourra y revenir (De même le Rav Yéhiel Weinberg, auteur des Quest/Rép 'Seridé Ech', raconte que lorsque le Rav Israël Salanter arriva à Königsberg, où beaucoup de gens n'observaient pas Chabbat à l'époque, il leur dit de faire kiddouch et de venir à la synagogue pour qu'ils sachent qu'il y a Chabbat, et que ce sont eux qui sont empêchés [de l'observer], afin que lorsqu'ils n'auront plus besoin de travailler ils reviennent au Chabbat – MTs).

 

Internet

Q : Je suis élève de yéchiva. M'est-il permis de me servir d'Internet non filtré, seulement dans un but de Thora ?

R : Demande directement à ton Roch yéchiva. Par la même occasion demande-lui de manière générale pour quelles questions il faut s'adresser directement à lui, et quelles questions tu peux poser à quelqu'un d'autre.

 

La bénédiction des cohanim au Kotel

Q : Quelle est l'origine de la bénédiction de masse des cohanim au Kotel ? Est-ce une obligation ?

R : C'est un nouveau minhag datant de l'année 5730 (1970). Le Baal Harokéakh a écrit : "S'il y avait trois cents cohanim pour se tenir sur le Mont des Oliviers et dire la bénédiction des cohanim, le Messie viendrait". Parachat Tetsavé. Pratiquement, il n'y a pas d'obligation d'y aller. C'est un calcul personnel (Et notre maître le Rav Tsvi Yéhouda dit : 1/ Pour tout ce qui implique la collectivité d'Israël comme ici, il ne convient pas de prendre d'initiative particulière, mais il faut plutôt se conformer aux dispositions du Grand-Rabbinat d'Israël. 2/ Nous avons déjà une 'ségoula' [potentiel de bénédiction] éprouvée, qui consiste à garder sa langue de la médisance et pratiquer l'amour d'Israël. 'Sihot Harav Tsvi Yéhouda' – Bamidbar p.40. Quest/Rép Chéilat Chlomo 3/59).

 

Thora et vérité

Q : D'où tenons-nous que la Thora est véridique ?

R : 1/ Parce-qu' il y a un Maître du monde, il est certain qu'il y a une Thora qui vient des Cieux, car tout seuls nous ne trouverions ni nos bras ni nos jambes. Voir 'Tiféret Israël' du Maharal, 16. Et il est clair que [cette Thora] n'est ni le christianisme ni l'islam etc, qui ne sont manifestement que mensonge et vanité. 2/ C'est un fait avéré : "Vous avez vu que J'ai parlé avec vous depuis le Ciel" [Exode 20/18]. 3/ Nous la connaissons depuis trois mille ans et c'est clair pour nous.

 

Réciter la bénédiction 'Chéhéhyanou' sur un acte de divorce

Q : Est-ce qu'une femme qui a attendu longtemps son guett peut dire la bénédiction 'Chéhéhyanou' ?

R : Oui, sur la bonne nouvelle qu'elle est libérée (Cependant, le Rav Itzhak Silberstein raconte, à propos d'un couple qui était en grande dispute, que la femme demanda le guett à son mari et ne l'obtint qu'après beaucoup d'efforts. Au moment où elle reçut le guett au Beth-Din elle récita avec joie la bénédiction "Chéhéhyanou vékiyémanou véhiguianou lazeman hazé", et les juges ne purent sortir du doute pour savoir s'ils devaient répondre "amen" à cette bénédiction, parce-qu'il ne trouvèrent pas de source chez les décisionnaires pour dire qu'elle soit possible. Et il rapporte à ce sujet une réponse du Rav Nissim Karlitz, disant que nulle part on ne dit que celui qui sort de prison doit faire la bénédiction 'Chéhéhyanou', bien qu'à ce moment sa joie soit très grande. En effet, on ne fait pas de bénédiction quand un tourment disparaît, mais seulement pour un évènement heureux, par exemple quand on est gratifié d'entrer dans la sainteté d'un jour de fête, ou quand on reçoit un cadeau. Mais cette bénédiction n'est pas prescrite pour la sortie d'un malheur, et donc ici non plus quand le Saint-Béni-Soit-Il la délivre de l'oppression de son mari. Le Rav Hayim Kanievsky l'explique aussi d'après ce que dit Rabbi David Aboudaram ('Séder Téfilot chel Hol' § 'Hakhi Astabra'), que la raison pour laquelle une femme ne fait pas de bénédiction de mitsva sur le guett est qu'elle hait celui qui le lui donne. Guittin 90a. Et en liaison avec notre sujet, il est possible aussi qu'on ne fasse pas de bénédiction [de mitsva] sur le guett parce-qu'il fait le constat d'un malheur, et qu'il n'y a donc pas à faire de bénédiction là-dessus. Peut-être que 'Chéhéhyanou' non plus, [et à plus forte raison,] on ne le fait pas sur un malheur. Séfer 'Alénou Léchabéah' – Vayikra p.710. Devarim 1ère partie p.671 – MTs).

 

Bénédiction sur le chewing-gum

Q : Faut-il faire une bénédiction avant de mâcher un chewing-gum ?

R : Oui, car on en avale quelque chose (Vézot Habérakha 393 – MTs).

Q : Et aussi sur du dentifrice ?

R : Non. Le dentifrice ne se mange pas, et si on en avale ce n'est pas à la manière de manger. C'est la même chose pour un fil dentaire aromatisé, pour un cure-dent aromatisé ou pour un bâton à lèvres aromatisé.

 

Bénédiction de 'Chilouah haken'

Q : Comment formule-t-on la bénédiction de 'Chilouah haken' [du 'renvoi du nid'] ?

R : Il y a là-dessus une controverse entre les Richonim, c'est pourquoi il faut faire la bénédiction sans mentionner le Nom et la Royauté d'Hachem : "al chilouah haken" (Voir 'Nahal Eitan' du Rav Hayim Kanievsky, livre 5 ch.3 §1 – MTs). Mais auparavant, on doit étudier toutes les halakhot pour être sûr d'avoir bien accompli la mitsva.

 

Bénédiction 'Hagomel' pour un enfant

Q : Il y a eu un miracle pour mon bébé. Faut-il faire la bénédiction 'Hagomel' pour lui ?

R : Non. Choulhan Aroukh Orah Hayim 219/4, Biour Halakha.

 

Inclure un enfant dans le minian

Q : Est-ce qu'en cas de nécessité on peut inclure un enfant dans le minian ?

R : Pour les Ashkénazes, seulement en cas de force majeure et conformément aux instructions d'un talmid hakham, et l'enfant doit tenir un houmach à la main. Et les Sépharades ne le font pas. Choulhan Aroukh Orah Hayim 55/4, note du Rama. Piské Techouvot sur place (Quest/Rép Michpeté Ouziel 8/7. Quest/Rép Yaïn Hatov 1/28. Quest/Rép Yaskil Avdé Hachem 8. Quest/Rép Yabiya Omer 4, Orah Hayim 9. Quest/Rép Iguerot Moché Orah Hayim 2/18. Quest/Rép Helkat Yaakov Orah Hayim 28. On raconte dans 'Mipniné Harav' p.57 : dans les premières années de la Yéchivat Rambam à Boston aux États-Unis, qu'avait fondée le Rav Yossef Dov ['Grid'] Soloveitchik, il arriva plusieurs fois qu'il manque un juif pour la téfila. Le Grid avait l'habitude de s'appuyer sur l'opinion de Rabbénou Tam, et de faire participer un enfant pour compléter à dix. Et quand on lui demandait s'il n'y avait pas lieu d'exiger que l'enfant tienne un houmach à la main, il avait l'habitude d'expliquer que d'après Rabbénou Tam c'était une coutume injustifiée, et il concluait : "Il vaut mieux que l'enfant tienne un livre de prière à la main plutôt qu'un houmach, pour qu'il puisse s'en servir pour prier comme il faut – MTs).

 

Inviter un père divorcé

Q : Je me marie, mes parents sont divorcés, j'ai grandi chez ma mère, et elle s'oppose à ce  que j'invite mon père au mariage. Que faire ?

R : Puisque c'est elle qui t'a élevé, fais ce qu'elle veut. Les parents divorcés sont au même niveau [de devoirs pour l'enfant], mais vis-à-vis d'elle tu as un devoir de reconnaissance [en plus] (À la différence du Rav Yossef Chalom ['Grich'] Éliachiv, qui dit que dans un tel cas le fils doit accomplir le devoir d'inviter son père. 'Kav vénaki' §289 – MTs).

 

Divorce d'un mari violent

Q : Mon mari me frappe tout le temps et m'humilie de diverses manières. Est-ce que je dois accepter mon sort parce-que c'est ce qu'Hachem a décidé pour moi, ou est-ce que je dois divorcer ?

R : Hachem n'a pas décidé pour vous que vous devez souffrir si vous avez la possibilité de vous soustraire à cette souffrance. Vous devez donc aller voir un conseiller conjugal. Si cela donne des résultats tant mieux. Sinon, il est écrit dans le 'Séfer Pélé Yoetz', section 'Hakaa' : "Et si vous pouvez arracher vos femmes de leurs mains, si c'est la volonté de la femme, car la femme ne peut cohabiter avec le serpent, c'est une grande mitsva de le faire, de sauver l'opprimé de son oppresseur".

 

À qui confier la ketouba ?

Q : À qui doit-on donner la ketouba ?

R : Bien sûr à la mariée. Mais si elle fait confiance à son mari pour qu'il ne la dépossède pas en cas de divorce, elle peut le lui donner. Quest/Rép Iguerot Moché 3/26.

 

Torah et moussar

Q : Est-ce que le moussar, les middot [qualités morales] et le dérekh éretz [savoir-vivre] sont une loi de la Thora, ou une chose à part ?

R : C'est une loi de la Thora. Certes, les qualités et des devoirs moraux existent aussi chez les non-juifs, mais chez nous c'est une morale imposée du Ciel. Voir Avot 1/1, commentaire du Rav Obadia bar Tenoura.

 

Les mitsvot [commandements] et les middot [qualités morales]

Q : Pourquoi accomplir les mitsvot ? L'essentiel, ce sont les middot, pour multiplier la sanctification du Nom de Dieu dans le monde !

R : Les middot se révèlent dans l'observance des mitsvot. 'Chaaré Kedoucha' de Rabbi Hayim Vital.

 

 

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