Tuesday, October 8, 2013

GORBACHEV ROUHANI?

Les systèmes totalitaires ne disparaissent jamais par enchantement : soit ils sont détruits par la force comme ce fut le cas pour le nazisme et le fascisme, soit ils implosent comme ce fut le cas pour l’empire soviétique et le glacis communiste en Europe. À cette différence près que la machine communiste avait réussi à temporiser. Auréolé d’une parole émancipatrice, le système soviétique sut longtemps faire illusion. Quelques esprits plus clairvoyants situés en son sein comprirent qu’il fallait lâcher la bride. Le rapport Khrouchtchev permit de mettre Staline à distance sans pour autant rompre avec l’intime de la mécanique communiste. Il faudra attendre Gorbatchev et sa perestroïka et le choix interne de la glasnost pour que l’armature structurelle de l’URSS se fissure et se décompose. Quelques tentatives violentes de retour à l’ordre ancien eurent bien lieu, mais il était trop tard tant le livre noir du communisme avait tourné ses pages jusqu’à l’épuisement. Il n’y a guère plus qu’en France que le mot « communiste » conserve un imaginaire rassembleur. La chute du communisme avait laissé espérer la fin des systèmes totalitaires. Certains se mirent même à rêver à une fin de l’histoire, mais c’était sans compter avec les ruses dont celle-ci est capable.

 

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