Wednesday, June 20, 2012

L'IMPORTANCE DE LA JOIE, RAV AVINER

Question : Il y a quelques années, j'ai commis une faute grave qui, jusqu'à présent, continue à m'obséder même si, avec l'aide de Dieu, je m'en suis repenti et parviens à m'élever bien que, parfois, j'en commette d'autres. J'ai honte de moi et suis indigne de vivre.

 

Réponse : Vous êtes un être sensible et moral, puisse tout le monde vous ressembler. Pourtant, vous commettez une faute grave, la tristesse, maladie maligne qui vous ronge de l'intérieur.

 

Notre grand Maître, Maïmonide, explique en substance que les voies qui mènent à Dieu requièrent un corps sain car il est impossible de Le connaître si le corps est malade ("hilchot Dé.ot" IV, 1), constatation qui vaut, à plus forte raison, pour l'esprit. Or tristesse et mélancolie sont des maladies de l'âme mais aussi une faute grave, comme le mentionne un verset de la Thora : "Quand tu jouissais de l'abondance, tu n'as pas servi l'Eternel avec joie et le cœur content. Tu serviras donc tes ennemis" (Deut. XXVIII, 47-48). Ainsi, la colère divine n'a été déclenchée ni par les perversions morales, ni par les fautes généralement considérées comme les plus graves (se livrer à l'idolâtrie, verser le sang, enfreindre les interdits sexuels, et autres), mais par le fait que les gens pourtant pieux servaient l'Eternel avec tristesse et mélancolie.

 

D'aucuns objecteraient qu'on ne saurait se montrer léger à l'égard de fautes commises envers Dieu. - Assurément, mais on doit mettre une limite à la tristesse et même au deuil. A propos d'un être cher décédé, nos Sages ont prescrit : Trois jours pour le pleurer, sept pour faire des oraisons funèbres, trente jours ou un an pour porter le deuil, pas indéfiniment. Même à la mort de Saül, premier roi d'Israël, "l'Eternel dit à Samuel : "Jusqu'à quand t'affligeras-t-u au sujet de Saül" (Sam. I, XVI, 1) ? Même si on a sombré dans la faute, on doit se repentir et aller de l'avant, tel un officier qui continue à donner l'assaut bien qu'il voit ses soldats tomber autour de lui. En aucun cas, il ne songerait à s'arrêter pour les pleurer.

 

En Allemagne, certains rituels de prières indiquaient : "A ce passage, on pleur", entendu par-là qu'on ne doit pas pleurer durant toute la prière mais uniquement là où il le faut. Avant tout, on doit éviter d'attrister autrui.

 

Dans ses sermons, un homme avait pour habitude de fustiger sa communauté en disant que, par ses fautes, elle différait la Venue du Messie. Et Rabbi Zoucha d'Antipoli de lui faire remarquer : "C'est vous qui la différez par la tristesse que vous suscitez au lieu de mettre en valeur ses mérites. Signalons, en passant, qu'on ne doit pas prendre trop à cœur les tracas. Mieux vaut exercer telle profession banale dans la joie que telle autre, prestigieuse, dans la mélancolie et le désespoir.

 

Un homme vint trouver le 'Hozé de Lublin pour lui dire que les mauvaises pensées qui l'assaillaient constamment le rendaient taciturne. "Chassez la tristesse", lui répondit le Juste en manière de réconfort, "car elle nuit à l'exercice du Culte divin plus que la faute qui vous attriste. Le Satan vise moins à faire fauter qu'à rendre triste pour que l'on faute, se repente et retombe dans la faute. Par-là, il prend les âmes malheureuses au piège du désespoir".

Soyez joyeux, voilà la règle.

 

Pour poser vos questions au Rav Chlomo Aviner chlit"a en ligne, cliquez: http://www.ozleisrael.org

 

 

 

http://davidfromjerusalem.blogspot.com/

 

Adieu la France Adieu l'Algerie

 http://www.youtube.com/watch?v=h8DMZviO6J0&list=UUqZ_aaluuNxoj4ox5CJ7PnA&index=1&feature=plcp

 

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