Friday, June 1, 2012

JE SUIS SI HEUREUSE QUE TU TE MARIES, RAV AVINER

                             Grand merci pour la bonne nouvelle ! Je suis si heureuse que tu te maries. J'espère qu'avec l'aide de Dieu moi aussi je me marierai bientôt.

Je voudrais te dire plusieurs choses, je suis sûre que tu ne te fâcheras pas.

N'invite pas tout le monde, ni de ton côté, ni du sien. Tu te souviens de Pénina ! Elle a fait un mariage fastueux et ses parents se sont ruinés ! Et Dina ! Ses parents, eux aussi, n'arrivent pas à rembourser leurs dettes ! Je t'en supplie, marie-toi en toute simplicité. Je te le promets, il y aura quand-même de la joie. Commande au plus simple. Je ne viens pas pour manger mais pour danser et me réjouir avec toi ; j'ai de quoi manger chez moi et, dans les mariages, la nourriture n'est pas saine. Au mariage de Zivi, tu te souviens, j'ai eu des douleurs de ventre pendant plus d'une journée. Mes grands-parents m'ont dit qu'ils s'étaient mariés juste avant Chabbat pour économiser un repas et inviter moins de monde. A l'époque, tout le monde faisait comme ça, en particulier dans les communautés, pauvres, de Pologne et de Russie.

Dans un cours, le Rav Elisha nous a raconté qu'un jour le "Rama", qui dirigeait la Communauté juive de Pologne, organisa un mariage juste avant Chabbat. Par suite d'une controverse, la cérémonie se prolongea pendant Chabbat. Contre ses détracteurs, le grand Maître prouva qu'en cas de force majeure c'était permis (ch. 'Ar. Or. h. 339, §4). Ma cousine, du "Kibboutz religieux" s'est également mariée juste avant Chabbat pour les mêmes raisons. Etudiants, tous les deux, ils estimaient manquer de loyauté si, en plus de leurs études, ils demandaient au kibboutz de faire des dépenses exagérées pour leur mariage.

Prends bien ce que je vais te dire : l'essentiel ce n'est pas le faste mais les chants, les danses, les amies et une bonne ambiance. Je te le promets, je danserai avec toi jusqu'à l'ivresse. Je t'en prie, réduis l'orchestre au minimum. A leur mariage, mes parents n'en avaient pas ; ils ont pourtant dansé et chanté durant quatre heures sans s'arrêter, j'ai une cassette ; ça ne m'a pas empêché ni de naître ni de grandir comme il faut !

Pas besoin des fleurs sur les tables ; la fleur, ça sera toi !

Vendredi dernier, je passais dans le "chouque" (le marché de Jérusalem) juste avant Chabbat et j'ai vu des pauvres qui cherchaient de quoi manger autour des étalages, j'en ai eu mal au cœur. Quelle honte ! L'argent que tu aurais mis dans les fleurs, donne-le à ceux qui ont faim, tu n'en seras que plus resplendissante ! Et puis tes parents ne sont pas riches. D'ailleurs, j'ai dit la même chose à Zéhava qui se marie dans un mois ; pourtant ses parents sont pleins d'argent. Les riches ne doivent pas non pus gaspiller leur argent ; après, les pauvres se sentent eux aussi obligés ! Dans son cours de "halakha" (lois rabbiniques), le Rav Elicha a dit que les Sages avaient institué des décrets pour restreindre les dépenses des riches afin que les pauvres n'aient pas honte. On jette tant de nourriture dans les mariages !

Dans un cours de Bible, la rabbanite Tsipi expliquait une évidence apparente : "s'Il (Dieu) me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir" (Gen. XXVIII, 20) "Du pain pour me couvrir et des vêtements à manger", peut-être ?! Et d'expliquer qu'il y a aussi des vêtements qu'on ne porte pas mais qui restent inutilisés dans l'armoire, et du pain qu'on ne mange pas mais qu'on jette aux ordures..

Encore une chose à te dire : je ne ferai qu'un petit cadeau, 20 shékels. Je ne suis pas avare, tu le sais. Tu te souviens, je t'avais prêté 200 shékels et il t'a fallu un an pour me les rendre. Pourtant, je t'avais bien dit que tu n'étais pas obligée ! Chaque semaine une copine se marie, moi aussi, j'espère. Avec tous ces cadeaux je finirai par me ruiner. C'est pourquoi j'ai fait passer un mot chez mes copines : ne donnez pas plus de 20 shékels ; et même ça, vous n'êtes pas obligées. Tu sais, certaines d'entre elles n'ont même pas cet argent. Si, en fin de compte, tu ne reçois qu'un petit cadeau, c'est à cause de moi, ne m'en veux pas.

Je n'ai pas encore digéré une histoire qui m'est arrivée, c'est pourquoi je te la raconte. Mes parents et moi avons été invités au mariage d'un lointain proche. On nous a fait comprendre qu'ils attendaient des convives qu'ils couvrent par de gros chèques les frais du mariage. On ne veut pas se mêler des conceptions des autres, mais mes parents avaient du mal à se laisser convaincre. Ils ont donc consulté le Rav Elicha qui leur a dit qu'ils avaient parfaitement raison de ne pas se laisser entraîner, et que tout ce gaspillage faisait mal au cœur, surtout quand on pense à tous ceux qui n'ont rien à manger ! On ne doit pas encourager ce phénomène, ajouta-t-il, et s'ils ont tant d'argent, ils n'ont pas besoin de nos cadeaux, quitte à en faire un grand à un couple qui n'a pas d'argent. Ces propos ont grandement encouragé mes parents, toutes mes félicitations au Rav Elicha ! Sans lui, ils n'auraient pas osé. Tiens-toi bien : le Rav leur a dit que comme ils faisaient un mariage fastueux, ils ne viendraient pas. Ils sont furieux contre lui mais ça lui est égal ! J'en ai les larmes aux yeux !

J'aurais encore eu tant de choses à te dire, mais je dois être à temps pour mon cours de flûte à bec ; toi aussi, tu dois être très occupée avec les préparatifs de ton mariage !

Je te protège parce que je t'aime et que je veux éviter que tu sois stressée. Quand je me marierai, très bientôt, j'espère Peut-être que ton fiancé a un frère ? Toi aussi tu sauras me protéger.

 

Ton amie qui t'aime.

 

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www.davidorbach.com

 

Adieu la France Adieu l'Algerie

 http://www.youtube.com/watch?v=h8DMZviO6J0&list=UUqZ_aaluuNxoj4ox5CJ7PnA&index=1&feature=plcp

 

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