Thursday, January 19, 2012

ETUDIER LES SCIENCES THEORIQUES EST UN DEVOIR, RAV AVINER.

 

Il est de la plus haute importance d'étudier les mathématiques et les autres sciences théoriques, la physique ou la chimie, par exemple. Vous arguerez, peut-être, qu'elles sont inutiles et qu'il est préférable d'étudier des disciplines pratiques, sources de bénédiction pour la Nation. Auriez-vous oublié le proverbe : "Rien n'est plus pratique que la théorie" !?

Les sciences théoriques permettent le développement des sciences pratiques et, partant, le développement des technologies, source de la puissance économique et militaire, et de bienfaits considérables pour la Nation.

Grâce à Dieu, de nombreux hommes de sciences, venus de l'étranger, se sont joints à ceux qui vivent ici ; mais qu'en est-il de l'étude de la Thora ? Bien entendu, "elle équivaut à toutes les autres" (passim) ! Mais, je le vois bien, se consacrer uniquement à son étude durant toute une vie n'est pas donné à tout le monde, d'où la nécessité d'exercer un métier, en "fixant un temps pour l'Etude" (passim), ce qui n'a rien d'interdit. Nul part, il est dit que le peuple tout entier devait consacrer ses jours et ses nuits à l'étude exclusive de la Thora ; Dieu a réparti les talents chez chacun d'entre nous.

Dans cet esprit, notre Maître, le Rav Kook, explique que chacun doit choisir la discipline qui convient à ses qualités physiques et psychiques particulières, qui diffèrent de l'un à l'autre, ce qui est vrai pour les matières profanes comme pour la Thora, à condition, bien entendu, de consacrer un "temps d'étude" à cette dernière. "La Thora et l'exercice d'un métier vont bien ensemble" (d'après "Maximes des Pères II, 2). D'ailleurs, constatait le grand Maître, les Tossephtistes ( "Tosphot Yéchanim" sur Traité "Yoma" 85 b, fin, par. qui commence par le mot "תשובה" ) se sont déjà interrogés sur ce qu'il convenait d'étudier et de délaisser ; tout dépend, concluaient-ils, des propriétés naturelles et psychiques de chacun (cf. "Orot Hathora" 9, 6).

L'étude de la Thora équivaut à toutes les autres activités, entendu par là, qu'elle est en leur faveur et non pas contre elles. Par conséquent, si vous ne vous sentez pas une vocation pour elle mais  une propension aux sciences, n'apprenez pas, pour autant, un métier facile et lucratif, mais vouez-vous corps et âme à l'étude des mathématiques qui, assurément, vous ne vous enrichira pas beaucoup et vous demandera de grands efforts, mais qui sera hautement bénéfique pour la Nation.

Souvenez-vous ! A l'époque de la deuxième Guerre mondiale, l'Allemagne était la première puissance scientifique au monde, d'où son hégémonie technologique, dans le domaine de l'armement en particulier. Le Présidents des Etats-Unis d'alors l'avait compris ; c'est pourquoi il décida d'accroître considérablement le budget consacré à la Recherche et au Développement. Par-là, il a fait de son pays la puissance scientifique par excellence et, partant, technologique, économique et militaire.

Voyageant un jour dans le désert, Raba Bar Bar-Hana rencontra des oies sur son chemin. Il leur demanda : "D'après vous, ai-je part au Monde futur" ? L'une d'entre elles leva une aile, l'autre, une patte. Il raconta l'événement à Rabbi Eliézer qui lui dit : "Israël aura des comptes à leur rendre" (Traité "Baba Batra 73 b).

Le Rav Kook expliquait ainsi la parabole : "L'oie" symbolise la science, comme l'enseigne une analyse herméneutique de nos Sages : "Celui qui voit une oie en rêve finira par posséder la Sagesse" (Traité "Bérakhot" 57 a), entendu par-là les sciences de la nature, si prisées par les Nations, et si bénéfiques. Assurément, ceux qui les étudient ont droit au Monde futur, et même, d'un certain sens, ils participent du Divin sous deux formes.

La première, l'aile relevée symbolise le caractère d'élévation inhérent aux sciences et leur insertion dans la Sainteté de la Thora, ce qui répand la Connaissance Divine dans le monde, mais tel n'est pas ici notre propos (cf. "Iguérot Haréiya" Partie I, page 23, au nom de Maïmonide).

La deuxième, le pied levé, symbolise "la puissance de l'action matérielle qui, magnifiant ce monde, participe du Divin, en publiant la Gloire d'Israël". En revanche, les Nations n'utilisent les sciences que comme "connaissances avilies visant à créer des instruments, de machines et à exacerber le plaisir". "Lorsque Israël reviendra vers Dieu, il pourra utiliser ce pouvoir de l'action matérielle qui leur (aux sciences) est inhérent ; il rehaussera sa Gloire et, par-là, celle de l'Eternel et de la Thora" ("Agadot Raba Bar Bar Hana", "Maamré Haréiya" 438-539).

Comme on le sait, on peut utiliser la science à des fins morales ou immorales, catégories que le peuple juif a pour vocation de dévoiler. Mais s'il ne le fait pas, s'il abandonne les sciences au pouvoir exclusif des Nations, si, comme c'est le cas actuellement, l'Etat ne promeut pas suffisamment les sciences, alors, sur tout cela, on aura des comptes à rendre. En masse, dans les universités, les Arabes étudient les sciences théoriques, poussés par leurs dirigeants spirituels qui savent qu'elles sont la clef du développement technologique de leur pays. Certes, nombreux sont ceux qui ne se distinguent pas particulièrement dans ces disciplines ; cependant, ceux qui réussissent, contribuent réellement à promouvoir leur pays.

Aussi, sommes-nous appelés à être une puissance scientifique mondiale, nous en sommes dignes, ce qui sera source de bénédiction pour nous et l'Humanité.

Si vous ne pensez pas consacrer votre vie à la Thora exclusivement, étudiez les sciences théoriques, vous n'en n'éprouverez que des satisfactions. Sur vous aussi on pourra dire la bénédiction : "Béni Celui qui donne (un peu) de Sa Sagesse aux simples mortels".

 

Jerusalem et l'Eternel avec Chagal  

http://www.youtube.com/watch?v=3msEDrPW5ic

 

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