Monday, July 21, 2014

CHAUFFEUR ARABE ASSASSINE JUIVE ISRAELIENNE

La police israélienne a déclaré, dimanche, que Shelley Dadon, âgée de 19 ans, dont le corps avait été retrouvé sur un parking de Migdal Ha’emek, en début mai, a été assassinée par son chauffeur de taxi, Hussein Youssef Khalifa, âgé de 34 ans, qui a avoué et reconstitué son assassinat. Le service de sécurité du Shin Bet pense que le motif de cet assassinat est nationaliste.

Dadon a quitté son domicile d’Afula, pour un entretien d’embauche à Migdal Ha’emek. Son corps avait été retrouvé quelques heures plus tard, vers 3 heures de l’après-midi, le 2 mai. Voyant des blessures au couteau sur tout son corps, la police avait demandé des renforts conséquents. .

L’assassin de Shelly, Hussein Youssef Khalifa.

L’enquête de police a démontré que le jour de son meurtre, Yaacov, le père de Shelly l’avait conduite au carrefour d’Afula Illit, d’où elle devait voyager par bus vers Migdal Ha’emek. Elle était supposée participer à un entretien d’embauche dans la zone industrielle de Ramat Gavriel, mais n’y est jamais parvenue. Pour ce qu’en sait la police, Dadon est arrivée au centre-ville, puis a pris un taxi, ce qui s’est avéré fatal, pour elle.

Durant le trajet du taxi, on pense qu’une dispute a éclaté entre Shelly et Khalifa. Selon le communiqué du gouvernement, on pense que Khalifa a conduit Shelly vers le parking abandonné, aux abords de la zone industrielle, où il l’a sauvagement poignardé 17 fois, puis il a déposé le corps, ensuite, retrouvé par la police.

Khalifa, arête le 16 juin, travaillait pour un service de navette de taxis, à l’intention des travailleurs des usines de Migdal Ha’emek. L’enquête a démontré qu’après avoir assassiné Shelly Dadon, Khalifa s’est éloigné de la scène de’ crime en voiture, a nettoyé le sang présent dans sa voiture, a jeté son téléphone et a poursuivi sa route vers le village arabe de Beit Zarzir, dans le nord d’Israël. Si le motif exact doit encore être déterminé, le Shin Bet maintient qu’il s’agissait bien d’un crime terroriste.

Depuis le jour du meurtre, les sources policières affirmaient que l’enquête poursuivait la piste du motif « nationaliste », mais, plus tard, l’enquête a changé de direction, vers la piste criminelle. Du fait du premier motif invoqué, le Shin Bet a joué un rôle déterminant dans l’investigation.

Au lendemain des funérailles, la police a arrêté un certain nombre de Bédouins de Basse-Galilée, après qu’ils aient utilisé une carte de crédit appartenant à Shelly Dadon et le Ministre de la Sécurité Publique, Yitzhak Aharonovich a fait allusion, au cours d’une cérémonie d’offres de condoléances à la maison familiale, qu’on s’attendait à des « évolutions dramatiques ». Mais, après une enquête qui a duré plusieurs semaines, les six suspects ont été relâchés, la police finissant par accepter qu’ils aient simplement trouvé cette carte de crédit et qu’ils ne semblaient pas avoir de lien direct avec le meurtre.

La police a poursuivi ses investigations intensives, en examinant, entre autres choses, les séquences des nombreuses caméras de surveillance appartenant aux commerces de la zone industrielle et en retraçant les différentes étapes possibles de Shelly. A ce stade, a appris Ynet, les suspicions ont augmenté, concernant l’implication du taxi dans son assassinat.

“Les enquêteurs ont investi toutes leurs énergies dans cette direction, en surveillant des dizaines, si ce ne sont des centaines de taxis dans cette zone”, selon un responsable de la police.

En définitive, les enquêteurs ont resserré la focale sur l’un des taxis et des chauffeurs, en particulier, et c’est ainsi que l’enquête a pu s’achever. Le taxi a été localisé et, bien qu’il ait été méticuleusement nettoyé, les tests du laboratoire ont pu établir un lien entre le chauffeur et le meurtre.

 

“Même s’il n’avait pas avoué ni reconstitué le crime, nous étions en mesure de le traîner en Justice sur le fondement de ces découvertes et d’autres preuves recueillies au cours de la période d’enquête ».

Le chef du district du Nord, le Général-Major Zohar Dvir, a informé les parents de Shelly de l’arrestation de Khalifa, peu de temps après sa mise en détention.

“J’espère vraiment qu’on est arrivé au bout, cette fois”, a déclaré Ya’acov Dadon, “et que cette partie au moins est derrière nous. Notre vie ne redeviendra jamais ce qu’elle était avant, aussi, au moins, les assassins n’errent pas dans les rues ».

La détention de Khalifa a été prolongée lundi. Mais, avant que l’audition ne commence, il niait toute implication dans le meurtre. « Je ne l’ai pas tuée » répétait-il aux journalistes, au Tribunal. « Je ne sais pas ce qu’ils me veulent. Je travaillais dans le secteur et ils me sont tombés dessus. Je n’ai jamais vu cette fille et je ne la connais pas ».

Youssef Khalifa, le père du tueur, a tout démenti en bloc, au nom de son fils et a même prétendu – à l’inverse des déclarations de son fils – que son fils ne travaillait plus comme chauffeur de taxi depuis sept ans, parce qu’il a des problèmes de vue.

“Peut-être est-il encore enregistré par la compagnie de taxi comme quelqu’un qui travaille là, mais il est en incapacité », affirmait son père. « Il ne quitte la maison qu’une fois par semaine pour aller pointer au bureau de chômage ».

“Il ne ferait pas de mal à une mouche, si on lui dit : “Va t’en !”, il préférerait baisser la tête et dire « merci ». C’est ce qu’il a appris de sa mère et de moi. Je ne veux pas croire ce qu’ils disent de lui, comme ayant avoué et reconstitué ce crime. C’est absurde. Mon fils n’a jamais prononcé un seul mensonge de toute sa vie. C’est un saint. Mon fils est un lâche et peut-être l’ont-ils menacé ».

En réalité, Khalifa a un passé marqué par la violence.

Lui et son frère Hasib ont exécuté une peine de 8 mois de prison en 2005, pour avoir agressé des huissiers de Justice, venus chez eux sous mandat de la municipalité d’I’Billin. Le père et ses deux fils ont menacé les huissiers et, lorsqu’ils sont arrivés avec des renforts, les Khalifa les ont assaillis physiquement.

Le greffe du Tribunal mentionne qu’Hussein a donné un coup de couteau à la main d’un des huissiers, et que son frère Hasib, l’a attaqué avec une pierre projetée dans le poumon. Le second huissier a aussi été poignardé et a reçu des coups. Les deux hommes ont plaidé coupable, mais prétendu être intervenus pour défendre leur père.

 

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