Lors du premier raid des 4 Rafales au Nord Mali, 21 bombes sur 24 ont été larguées. Chaque appareil peut en effet emporter à chaque mission 6 bombes ou missiles. On parle de AASM (armement air-sol modulaire) françaises ou de GBU-49 américaines(voir ici). Il s’agit de bombes guidées extrêmement sophistiquées. Les AASM par exemple ont une précision métrique et un pourcentage de coup au but proche de 100% à une distance de…50 km, donc quasiment sans risque pour les pilotes.
Mais la performance et la sécurité totale ont un prix. En incluant le coût de développement le prix unitaire d’une bombe AASM pour la France est de 350.000 euros (225 AASM ont été tirées en Libye au cours de l’opération Harmattan). Ces bombes seraient exportées à des prix unitaires d’environ 250.000 euros et il semble qu’on ne trouve rien de cette qualité à moins de 200.000 euros-pièce, sauf à faire dans le très bas de gamme, une bombe guidée premier prix coûtant tout de même quelques dizaines de milliers d’euros.
Inutile de dire que l’utilisation de ces munitions doit être plus que parcimonieuse surtout s’il s’agit d’un usage anti-personnel, c’est à dire visant des troupes rebelles au sol et non des infrastructures militaires quasi inexistantes au Nord-Mali à l’exclusion de caches d’armes très disséminées.
On ne parle pas des missiles de croisière Scalp dont le coût unitaire dépasse un demi-million d’euros…15 scalps auraient été tirés en Libye au cours de l’opération Harmattan. Quant au coût des GBU 49 américaines il semble être le plus « modeste » avec des estimations à 90.000 dollars l’unité. Enfin, les missiles Hot tirés par les hélicoptères d’attaque Gazelles présents au Mali, sont estimés à 40.000 euros/pièce.
Les experts estiment qu’après le feu d’artifice de la première mission, seules quelques bombes sophistiquées ont été larguées lors des missions suivantes, chaque appareil n’emportant plus à chaque rotation (4000 km aller et retour) que 2 ou 3 bombes au lieu de 6… signe que les cibles importantes restent rares. Tout va donc se jouer lors de l’opération terrestre, sur un terrain de la taille de l’Hexagone, où les adversaires jouent à domicile et ont l’éternité devant eux.
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